Par Léa Dubois, Correspondante Internationale – 7 Juillet 2025
Israël a lancé ce lundi matin une opération militaire baptisée « Black Flag » ciblant des ports yéménites sous contrôle des Houthis. L'armée israélienne justifie ces frappes par la volonté de perturber le flux d'armes vers les rebelles, affirmant qu’ils sont utilisés pour mener des opérations « terroristes » contre Israël et ses alliés. L'opération vise spécifiquement les ports de Ras Issa, Salif et Hodeida, ainsi qu'une centrale électrique à Ras Al-Kathib.
Selon un communiqué de l'armée, le port de Ras Issa a été frappé en raison de la présence du cargo Galaxy Leader, capturé par les Houthis en novembre dernier et transformé, selon Israël, en une base pour un système radar de surveillance maritime.
Cette action intervient après plusieurs mois d'attaques répétées des Houthis contre des navires qu'ils estiment liés à Israël en mer Rouge. Malgré un cessez-le-feu conclu avec Washington début mai, les Houthis avaient promis de poursuivre leurs attaques contre les navires israéliens en signe de solidarité avec les Palestiniens de Gaza. Dimanche, un navire marchand a subi une attaque dans la même zone, forçant son équipage à l'abandon.
Riposte depuis Sanaa
En réponse aux frappes israéliennes, des missiles ont été lancés depuis le Yémen vers Israël. Les sirènes d’alerte ont retenti dans plusieurs localités israéliennes, et l'armée israélienne affirme suivre la situation de près. Pour l’instant, il n’est pas clair si les missiles ont été interceptés ou s’ils ont causé des dommages.
Cette escalade intervient à un moment critique, alors que les efforts diplomatiques pour parvenir à un cessez-le-feu durable à Gaza sont en cours. Certains analystes craignent que ces nouveaux affrontements n'aggravent encore davantage la situation déjà tendue au Moyen-Orient, et mettent en péril les chances d'une solution pacifique.
Réactions et Perspectives
La communauté internationale a réagi avec inquiétude à cette escalade. Les Nations Unies ont appelé à la retenue et au dialogue, et ont mis en garde contre les conséquences potentiellement désastreuses d'une nouvelle guerre au Yémen, pays déjà ravagé par des années de conflit.
La situation reste extrêmement volatile. Les prochaines heures seront déterminantes pour savoir si cette escalade se traduira par une nouvelle guerre ou si la diplomatie parviendra à désamorcer la crise. Les observateurs s'accordent sur un point : la résolution du conflit israélo-palestinien, et plus largement la stabilité régionale, nécessitent une approche globale et une coopération internationale renforcée.