Aubervilliers, Seine-Saint-Denis – L'annonce a fait l'effet d'une onde de choc dans le département. Hier, une coalition d'acteurs locaux a présenté un plan ambitieux pour "reconquérir" la Seine-Saint-Denis, confrontée à une escalade inquiétante de la violence et de la dégradation sociale. Le collectif, baptisé “Notre Seine-Saint-Denis”, réunit des élus de différentes tendances politiques, des représentants d'associations de quartier, des chefs d'entreprises locales et des habitants engagés.
"Nous ne pouvons plus fermer les yeux sur ce qui se passe," a déclaré Madame Dubois, maire adjointe d'Aubervilliers et figure de proue de cette initiative. "Les règlements de comptes se multiplient, les jeunes sont laissés pour compte, le sentiment d'abandon est palpable. Il est temps d’agir, ensemble, avec des solutions concrètes et sur le long terme."
Le plan d’actions se concentre sur plusieurs axes prioritaires : renforcement de la présence policière et de la sécurité dans les quartiers sensibles, développement de l'accès à l'emploi et à la formation professionnelle pour les jeunes, soutien aux associations locales porteuses de projets d'insertion et de médiation sociale, amélioration des infrastructures et des services publics (écoles, transports, santé…).
Un accent particulier sera mis sur la prévention de la délinquance et la lutte contre les addictions. Le collectif entend notamment créer des espaces d'accueil et d'écoute pour les jeunes en difficulté, proposer des activités culturelles et sportives, et renforcer la coordination entre les différents acteurs de la prévention.
"Nous ne sommes pas des sauveurs, mais des facilitateurs," insiste Monsieur Traoré, président d'une association de quartier de Saint-Denis. "Notre objectif est de donner aux habitants les moyens de reprendre le contrôle de leur territoire, de créer du lien social et de construire un avenir meilleur pour leurs enfants."
Cette coalition inédite suscite l'espoir d'un changement profond dans la Seine-Saint-Denis. Si la réussite de ce plan dépendra de la volonté politique et des moyens financiers mis en œuvre, l'initiative témoigne d'une prise de conscience collective et d'une détermination à ne plus laisser les quartiers sensibles sombrer dans la violence et le désespoir. Des réunions publiques sont prévues dans les prochaines semaines pour présenter le plan aux habitants et recueillir leurs suggestions.