Sderot, Israël – Deux ans après le jour où les forces du Hamas ont lancé une attaque surprise contre Israël, la ville de Sderot, située à quelques kilomètres de la bande de Gaza, se débat encore avec les traumatismes et l’incertitude. Le 7 octobre 2023, la ville a été prise d'assaut par des combattants du Hamas, qui ont semé la mort et la destruction. Aujourd'hui, alors que les blessures restent vives, les habitants dénoncent un manque de soutien de l'État et une dégradation de leur sécurité face à la menace continue des roquettes et des infiltrations.
"On nous a promis la sécurité, mais on se sent plus vulnérables que jamais", confie Sarah Cohen, une résidente de Sderot dont le fils a été blessé lors de l'attaque. "Les roquettes tombent encore presque tous les jours, et on vit dans la peur constante d'un nouveau raid."
Les autorités locales affirment que la ville a été négligée par le gouvernement central, notamment en matière de reconstruction des infrastructures endommagées et de soutien psychologique aux habitants. "On a besoin d'aide pour reconstruire nos vies, mais on a l'impression que personne ne s'en soucie", déplore le maire Alon Davidi. "On a été abandonnés à notre sort."
Le manque de soutien se traduit également par un manque de moyens pour assurer la sécurité de la population. Les systèmes d'alerte précoce sont souvent défaillants, et les abris antiroquettes sont insuffisants et mal entretenus. "On se sent livrés à nous-mêmes", confie David Levi, un ancien combattant qui participe aux patrouilles de sécurité dans la ville. "On est les premiers à défendre notre communauté, mais on ne peut pas tout faire tout seul."
La situation économique de Sderot est également préoccupante. L'attaque du 7 octobre a eu un impact majeur sur le tourisme et les activités commerciales, et de nombreuses entreprises ont été contraintes de fermer leurs portes. Le chômage est en hausse, et de nombreux habitants se retrouvent dans la précarité.
"On a besoin de mesures économiques urgentes pour relancer notre ville", déclare Rachel Ben-Ari, une commerçante locale. "On a besoin de subventions, de prêts à taux zéro, de formations professionnelles... On a besoin de tout simplement une lueur d'espoir."
Malgré les difficultés, les habitants de Sderot conservent un fort sentiment de solidarité et de résilience. Ils se soutiennent mutuellement, organisent des événements communautaires et se battent pour un avenir meilleur. Mais ils exigent également que l'État assume ses responsabilités et leur apporte l'aide dont ils ont besoin pour reconstruire leurs vies et assurer leur sécurité.
"On n'abandonnera pas notre ville", affirme Sarah Cohen, les yeux remplis de détermination. "On se battra jusqu'au bout, mais on a besoin de l'aide de l'État pour gagner cette bataille."