Téhéran – Un mélange d'espoir et d'incertitude plane sur le sort de Cécile Kohler, professeure de lettres, et Jacques Paris, enseignant retraité. Libérés de la prison d'Evin mardi, après trois ans d’incarcération, ils se trouvent actuellement à l'ambassade de France à Téhéran. Cependant, l'attente pour un retour définitif en France se prolonge, soulignant la complexité des négociations diplomatiques en cours.
"Cécile et Jacques sont hors de prison, c'est un premier soulagement immense", a déclaré Me Chirinne Ardakani, l'avocate des familles, tout en soulignant que "la route est encore longue". Ils sont considérés comme placés sous surveillance et ne sont pas autorisés à quitter le territoire iranien pour le moment.
Le couple avait été arrêté en mai 2022, accusé d'espionnage, des accusations qu'ils ont toujours niées avec véhémence. Leur arrestation avait suscité une vive préoccupation en France et avait alimenté les tensions diplomatiques entre les deux pays.
La libération conditionnelle de Cécile Kohler et Jacques Paris intervient dans un contexte de négociations sensibles. Un échange potentiel de prisonniers avec l'Iran est envisagé. Mahdieh Esfandiari, une citoyenne iranienne détenue en France pour apologie du terrorisme, pourrait être libérée en contrepartie. Son cas est actuellement étudié par la justice française.
L’Élysée a confirmé que le dialogue se poursuit activement pour assurer le retour définitif des deux Français. "Nous continuons à travailler sans relâche pour obtenir leur libération complète et leur retour en France dans les meilleurs délais" a affirmé un porte-parole.
Si la perspective d'une libération est source de soulagement pour les familles et les proches, l'incertitude persiste. La situation reste fragile et dépend de l'évolution des négociations diplomatiques. L'attente, pour Cécile et Jacques, se prolonge, au cœur d'une diplomatie délicate et complexe.